lundi 30 juin 2014

Promenons nous...

Premier juillet. Premier jour du mois. Premier billet du mois. 
Depuis presque un an ce premier jour du mois est le jour du traditionnel billet "En France aussi".

J'adore ce rendez vous. Une fois le thème connu, j'y réfléchis longtemps, je cherche où vous emmener, j'échafaude des plans, je fouille mes archives photos, mes souvenirs...Je crois que je n'ai pas loupé une seule édition.

Sauf que voilà.
 Je ne suis pas particulièrement organisée et prévoyante. Plutôt cigale que fourmi pour tout dire. Je suis incapable de planifier un billet des jours à l'avance. Les ébauches terminent leur vie en brouillon. Les publiés à l'inverse le sont instantanément, à peine ma prose terminée et il faut que je partage.
 Vis ma vie de blogueuse.

Mais ces jours ci, mon esprit était totalement accaparé par une seule et unique chose: Arrivée du vol Air France en provenance de Saint Denis de la Réunion, Orly Ouest. Vendredi 27 juin 18h08. Avec à son bord une jolie blonde que je n'ai pas vue depuis plus d'un an, ma fille! Je ne vais pas vous refaire toute l'histoire, stress, joie, angoisse... bonhhhhheeeur. 

Le thème proposé ce mois ci est Promenons nous dans un parc. Moi je me suis plutôt baladée sur des montagnes d'émotions ces derniers temps...
Je crois que je vais faire l'impasse sur les parcs. Mais il faut quand même que je vous raconte...
Le seul jardin que je fréquente assidûment en ce moment, c'est le mien. Tout petit jardin de ville coincé entre quatre murs, pas très joli, dans son jus, un peu gris, un peu trop vert...qui aurait bien besoin d'un peu de travaux.

Hier, pendant qu'il pleuvait à verse sur le jardin, installées toutes les deux sur le canapé, Alex et moi ( hhhiiii elle était à coté de moi hier sur le canapé, pas à 10 000 kms , pas via messagerie, à coté de moi!!) on feuilletait un magazine et on est tombées sous le charme de ces images. Toutes, elles représentent particulièrement le style de jardin que j'aime. 

"C'est tout à fait toi, Maman" (hhhiii elle m'a dit ça la tête posée sur mon épaule, pas à 10 000kms, pas....)




 "Partager. L'air rempli des senteurs de l'été, la caresse du soleil, le chant des grillons. Semer. Jusqu'au soir aux quatre vents. Savourer. Chaque instant, aux quatre saisons."
 "Une clôture paysanne qui ondule au milieu du joli jardin. Parmi les cosmos, les grillons et les fleurs sauvages. Petit coin de paradis, petit abri hors du temps."
 "Il existe un jardin secret que l'on ne voit que la nuit. Un jardin rempli de petits bruits et d'habitants mystérieux. Il existe un jardin merveilleux que l'on ne voit que la nuit et pour cela il suffit de croire un peu en la magie."
 "Qu'y a t'il derrière cette porte? Des rêves dessinés, des mots doux crayonnés, des fleurs sur le papier peint, des pinceaux et des râteaux. Qu'y a t'il derrière cette porte? Peut être mon bonheur retrouvé."
 "Un petit jardin sur les toits, un peu fou, un peu bohème, un petit jardin de pots bizarres avec des fleurs au hasard. Un petit jardin en couleur, avec une touche de folie. Un petit jardin tout petit mais rempli d'histoires..."

Tout ce que j'aime! Mon jardin fantasmé, raconté en images et en mots. 
Ce ne sont pas mes mots, ni mes photos, mais j'adorerais.
Ce sont les 5 premières pages du guide aménager & jardiner de Leroy merlin.
Reste plus qu'à se mettre à l'ouvrage, mais on est deux, motivées, maintenant.

Ce billet ne participe pas, enfin pas tout à fait, pas vraiment, au rendez vous mensuel "un jour en France" de Sylvie, Nath et Christelle...

Mais aller faire un tour chez Fedora, chez Sev, chez Florence...je suis certaine qu'elles auront trouvé des parcs à nous faire visiter. Et chez Sylvie et chez Nath vous retrouverez tous les liens des participants, demain premier juillet.

Mon billet est terminé, hop, publié ;)

mardi 24 juin 2014

434 jours

431 jours. Un an, deux mois et 5 jours

Au volant de ma voiture, je pense à elle, comme souvent, comme tout le temps. 

Il suffit qu'un air particulier passe à la radio pour qu'instantanément je sois avec elle. Je suis, là, seule dans ma bulle, au milieu des autres voitures, la musique, nos musiques, rien à faire d'autre que penser, et comme souvent dans ces moments là, submergée par l'émotion, je verse une petite larme, elle me manque, mais tout va bien, c'est juste une poussière, un frisson d'amour. 
Et voilà, aujourd'hui, non seulement mes yeux s'emplissent de larmes mais j'affiche un sourire, un sourire....
Dans ma tête, on y est à ce 434 ème jour. Je t'attends, nous t'attendons. Et te voilà, belle comme un cœur. Pouvoir te voir en vrai, pouvoir te prendre dans nos bras...
Orly prépare toi, il va y avoir des pleurs vendredi!
J'ai hâte.


Et pourtant je sais que pour elle ça sera difficile, que ce n'est pas ce qu'elle voulait, que cet aller vers Paris aurait du comporter un retour et qu'elle l'avait rêvé accompagné, que douze heures de vol ce n'est pas suffisant pour laisser derrière elle son île et atterrir le cœur léger, qu'il faudra du temps, mais, là, très égoïstement, je ne pense qu'à une chose: la retrouver, enfin!

J'ai peur du décalage dans nos sentiments, elle brisée et nous enfin avec elle.
Ce décalage, je le connais, je l'ai vécu aussi, dans une moindre mesure, à notre retour il y a deux ans. On revenait en métropole, nos parents nous attendaient, eux toute à leur joie de nous revoir après un an et demi sans retour, et nous, heureux de les retrouver, très heureux, mais la tête et le cœur tellement encore là bas. Il y avait comme un voile. Pourtant, nous étions tous ensemble, nous avions des projets...
On ne quitte pas la réunion indemne, elle s'insinue jusqu'au plus profond de nos êtres.

Quand tout à l'heure au téléphone, je lui disais à demi-mots à quel point j'attendais son retour, à quel point j'étais contente de la retrouver. Elle m'a juste dit 
" -Ne sois pas trop contente."
 - D'accord, mais, ne m'en veux pas si je pleure".
 Je pleure déjà, de toutes façons. A l'idée de la voir, de la toucher, mes larmes glissent toutes seules. 
Ma fille, mon amour.

Jamais je n'aurais pensé quand elle était petite que nous serions séparées aussi longtemps.
Enfin si. Bien sûr que nous l'avons aidé à aller vers toujours plus d'autonomie, d'indépendance. Qu'elle sache voler de ses propres ailes était notre souhait le plus cher. Mais pas aussi vite.
Je me souviens d'avoir jugé avec un couperet la situation de la fille d'une amie. A 17 ans, elle avait son appartement avec son amoureux. Je me souviens de m'être dit: mais comment sa mère peut cautionner ça? Ma fille avait 15 ans à cette époque, et cette possibilité pour elle ne m’effleurait même pas. Non, ma fille à moi, sera étudiante, un jour, pas trop loin de la maison, peut être amoureuse, mais elle prendra son temps pour vivre avec quelqu'un.
Sauf que voilà, elle a eu 17 ans à la Réunion, est tombé amoureuse à la Réunion, on est rentré en métropole, son cœur est resté à la Réunion et elle a eu 18 ans, auréolée de sa toute nouvelle majorité, elle a pris la décision de repartir là où son cœur était.
On a dit: "Non, hors de question, tu es en pleine année du BAC, passe ton BAC, sois patiente, dans quelques mois ton bac en poche on verra, tu pourras faire ta FAC là bas, on est en mars, quelques mois, ça ne devrait pas être si compliqué d'attendre."
Si! ça l'était!
On a beaucoup parlé, mis en garde, négocié, interdit...et puis on capitulé.
On a fait le choix de préserver ce lien si fort, si beau, entre nous et elle, de ne pas risquer qu'il se dégrade, de la laisser vivre ses expériences loin de nous.
Elle pris l'avion le 19 avril 2013 pour son île, son amour, sa nouvelle vie.

La savoir heureuse nous suffisait. 
Elle s'est montré très forte, a eu son bac puis sa licence, s'est incroyablement dépatouillé de toutes les contraintes administratives d'une vie d'adulte. Elle a vécu une jolie histoire, mais les histoires d'amour... quelques fois finissent... mal en général.
La distance, les 10 000 kilomètres entre elle et nous, sont devenus pesants, insupportables pour nous impuissants au téléphone, cruels pour elle désarmée, si forte mais si fragile encore.
 "Tu devrais rentrer, revenir te reconstruire près de nous". 
Elle a hésité, lutté puis décidé, elle revient, elle sera là le 27 juin.
434 jours.
j'ai hâte.

jeudi 19 juin 2014

Tourbillon joli ou tempête vilaine?

On s'est rencontré, on s'est reconnu, on s'est perdu de vue, on s'est retrouvé...
Va savoir pourquoi, quand les tous premiers mots d'un éventuel blabla bloguesque arrivent, souvent ils tourbillonnent et se mettent à chanter dans ma tête. 




Ce matin, à peine réveillée, café en main, ordi sur les genoux, tout en lisant le billet d'une copine, puis d'une autre, je me dis que c'est quand même sympa cette invention, cet endroit où je peux retrouver en quelques clics vos pensées du jour, ne rien perdre de vos élucubrations et... en même temps je me dis aussi que oui, souvent je peste, que souvent je me dis basta, plus jamais je n'irai sur cette plateforme, ras le bol de voir toujours les mêmes mises en avant, mon cul l'algorithme! Jalouse moi? Nooon! Et tiens, puisqu'on en parle: si je ne suis pas jalouse, en revanche quelques fois je suis agacée, quelques fois vexée, quelques fois, je dois le dire, miss pétasse. J'y ai mis tout mon coeur, toutes mes tripes dans ce billet, sans penser l'espace d'une seconde à vouloir avoir les honneurs du choix suprême je te rassure, mais pourquoi pas moi? Qu'est ce qui fait que c'est elles-toujours et moi-jamais? J'suis nulle? C'est ça? Pas assez dans la victimisation, trop dans le youplaboom? Je n’intéresse personne? J'écris si mal que ça? bouhouuu je veux mourir. 

Ah lala égo quand tu nous tiens! 
Reprends toi ma fille! C'est pour gagner un prix que tu blogues? Non! Ça changerait quelque chose à ta vie d'avoir ton nom en haut du podium? Non. Ce que tu aimes ce sont les commentaires que te laissent les copines? Oui! Et les commentaires ils sont là? Oui. Bon, respire ou pète un coup, y'a quand même plus grave dans la vie.
 Et puis arrête de sauter du coq à l'âne. De quoi tu voulais nous parler? Parce que là, ok aujourd'hui tu écris comme ça vient, mais vu le gros foutoir dans ta tête, ça part dans tous les sens et il me semble que tu voulais nous parler de tourbillon pas d'une tornade sous crâne mal rangé.
Ok. 
Ce matin disais-je, je m'extasiais sur ce réseau où je peux vous retrouver en un clic. Sans doute, parce que je n'ai pas le réflexe de m'abonner directement sur vos blogs il m'est devenu indispensable et qu'ensuite c'est l'outil qui me permet de découvrir toujours de nouveaux blogs.

 Et tout à coup je me suis souvenue de la toute première fois où j'en ai entendu parler.

Saint Denis de la Réunion, première bee party organisée par la sublime Raïssa, au restaurant le 12, on papote entre Feminautes, toute nouvelle association des blogueuses de la Réunion. La Réunion est un petit territoire, les blogueuses péi se connaissent. On se rencontre, on organise des swap sur la plage, des soirées resto, des événements. Je débarque dans la blogosphère et ces nanas sont toutes juste géniales. Entre deux éclats de rire, Astrid me dit:
 "- Tu devrais t'inscrire sur Hellocoton. 
- helloquoi? 
- Hellocoton, une plateforme de blog en métropole, c'est sympa, tu peux suivre les blogueuses que tu choisis, il y en a une ou deux qui me font mourir de rire. 
- ah? Oui j'irai voir."

J'y suis allée le soir même, intriguée, puis très vite conquise j'y suis restée. Mes premiers abonnements sont allés vers mes copines de la Réunion, Anne Gaëlle, Morgane, Astrid, Raïssa... et puis j'ai découvert Muriel, Isabelle, Sylvie... A l'époque je m'appelais Gully au pays de la Réunion. 
Quand je suis rentrée en métropole j'ai eu besoin de changer de nom, La pingsheuse est née et mon nouveau profil hellocoton dans la foulée. Alors sont arrivées, Marie, Céline, Cécile, Ophélie, Jane, Manue...autant de supers nanas que je n'aurais pas croisées sans hellocoton.
Alors j'ai beau te détester, un peu, des fois, pour tout ça, Hellocoton je te remercie, mais punaise! tes pubs! qui me bouchent la vue en ce moment me donnent sérieusement envie de passer à un autre couplet.


On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés,
Puis on s'est séparés.

Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, Aïe Aïe Aïe 

Ça fait déjà un fameux bail 
Ça fait déjà un fameux bail

Tu as de la chance d'avoir des supers gonzesses dans tes rangs, je ne peux jamais te quitter très longtemps grâce à elles.

Et vous, les filles, comment vous l'avez connu, notre HC, qu'on aime et qu'on déteste? 



dimanche 15 juin 2014

je ne suis pas beaucoup là en ce moment...


Oui, mais un jardin secret, un jardin collectif, notre jardin secret.
On est parti de rien, d'une idée, d'une gageure. 3 jardiniers motivés. Une montagne de messages échangés. On a désherbé, travaillé le sol, tracé des plans... Un des jardiniers a déclaré forfait. On a baissé les bras et tout laissé en friche.
 Et puis, le jardinier est revenu, on est reparti de plus belle, on a semé, planté, élagué...Et le jardinier est re-parti.
 Mais cette fois, on n'a pas baissé les bras, on a continué. On a taillé, arrosé, mis un peu d'engrais, quelques tuteurs et aujourd'hui...
Aujourd'hui c'est le jour J. Le jour de l'inauguration. 
Notre jardin secret n'est plus du tout privé, il devient public et il est tout beau, tout frais.

Et devinez ce qu'une blogueuse préfère faire pousser?
Un nouveau blog bien sûr. Et mieux: un webzine.
Ce webzine: Le blog des sportives anonymes 


Et on n'est pas peu fières, Fédora et moi, de notre bébé.

Un webzine de sportives? Mais quelle drôle d'idée, me direz vous. Ben, non, pas tant que ça. Il y a quelque mois déjà j'avais lancé cette idée un peu folle de créer notre groupe facebook sur le thème du sport.
 "hey les nanas, j'ai encore une idée à la noix ( oui il paraît que je suis un peu la reine des idées bizarres) ça vous dit un groupe ouvert aux sportives, les fausses comme les acharnées, un groupe où on se vante de nos perfs et de nos corps qui changent, de nos recettes, de nos heures passées à jogguer, nager, fitnesser. Un truc entre weight watcher et les sportives anonymes. histoire de se motiver, de bouger nos fesses et éventuellement de se donner des coups de pied au cul mutuellement"
En moins de deux minutes les sportives anonymes étaient nées.
 Et on y est bien sur notre groupe, on s'amuse, on raconte nos petits exploits, on se lance des minis défis et on y partage des billets. Les nôtres. Les vôtres.

On s’aperçoit que le thème est fédérateur, et peut être plus encore. 

Dans notre groupe, il y a des sportives pures et dures, mais aussi d'autres, comme moi, qui sont beaucoup plus méfiantes pour ne pas dire réfractaires. Pour celles là le groupe agit comme un catalyseur. Le simple fait de voir toutes les copines sauter le pas, se mettre au sport, et surtout en retirer autant de plaisir ... ça donne envie de suivre le mouvement, de s'y mettre aussi, de persévérer.

Le groupe est privé. On a choisi délibérément toutes ensembles ce paramètre de confidentialité, pour avoir un espace rien qu'à nous, pour que ce mouchard de facebook ne dévoile pas chacun de nos commentaires et de nos like à l'ensemble de nos contacts. Et puis, en restant en plus petit comité, nos liens sont peut être plus intéressants aussi. On sait ce que ça représente quand Annick poste un "best séance ever! J'étais bien, en forme, j'ai pas flanché et j'ai battu de loin mon record de vitesse moyenne. 9,7km/h! Fière je suis! parce qu'on sait qu'elle n'a commencé à courir que depuis très peu de temps. On sait aussi qu'Ophélie n'en peut plus d'être blessée et qu'elle voudrait elle aussi se lancer. On sait que Pauline s'éclate en zumba, que quand Jeremy ou Anaïs nos deux coachs supers pro nous donnent un conseil on peut y aller, que Marina... Isabelle, Carrie... On se connait et c'est génial. Même les nouvelles, très vite, rentrent dans le cercle.
Si notre groupe était public, nous serions plus nombreuses, on perdrait cette proximité, mais de nombreux autres pourrait profiter de cet élan. 
Il y a peu de temps, je discutais du groupe avec un vrai sportif, un acharné du "bien dans son corps bien dans sa tête", (attention ne comprenez pas: il faut avoir un corps stéréotypé pour être bien dans sa tête, pour lui c'est plutôt le coté endorphines libérées grâce au sport qui libère l'esprit) et lui, après m'avoir écoutée me dit: "C'est carrément d'utilité publique votre groupe, le plus difficile pour nous, les pros du fitness, c'est de faire venir les " sédentaires anonymes" au sport et je crois que c'est ce que vous faîtes avec votre groupe, Je trouve l'initiative porteuse de beaucoup d optimisme et de cohésion autour d'un sujet qui nous est cher..... Le Bien être et le bonheur par le sport. Vous devriez l'ouvrir plus largement votre groupe, à d'autres"

Hé, les filles, d'utilité publique, nos papotages sur le groupe? C'est pas la class, ça?

Voilà pourquoi le webzine les sportives anonymes n'est pas une idée aussi bizarre qu'elle en a l'air. Vous êtes nombreuses à parler de temps en temps de vos expériences sportives, de vos recettes bien être, qu'elles soient ambitieuses ou balbutiantes. Nous, on a juste créé un lieu pour rassembler et partager autour de ce sujet: le healthy. 
Mais qui dit Webzine dit un peu plus de 2 blogueuses, si motivées soient elles. Alors on compte sur vous maintenant. La machine est lancée. Y'a plus qu'à. On a plein d'idées en magasin, beaucoup de projets, quelques folies mais rien d'impossible pour nous parce que nous ce qu'on veut c'est être MAD*

Et vous? Vous nous suivez?

*Motivées Assumées Décomplexées




dimanche 1 juin 2014

la pointe Saint Gildas. Eperon rocheux ouvert sur le large...et le Lancastria

 Sylvie, Nath et Christelle nos trois blogueuses voyages instigatrices du rendez vous, en France aussi, nous ont proposé ce thème: site naturel, pour cette nouvelle édition.
j'avoue avoir eu un peu de mal à trouver mon idée d'article. Site naturel...Voyons, voyons...Forcément,le premier qui me vient à l'esprit est le volcan et puis les cirques et remparts de la Réunion, mais je vous en ai déjà parlé ici et ici.
Heureusement Sylvie, toujours prévenante, en nous faisant une petite piqûre de rappel de l’événement, nous a donné un lien Liste de sites naturels de France/ wikipédia
Je passe la liste en revue et... Eurêka! La pointe saint Gildas


 Notre bol d'air favori. 
Les jours de tempête, la houle qui vient se briser avec fracas sur les rochers, les gerbes de vague qui montent si haut, l'écume qui roule sur la lande, le vent fort contre lequel il faut lutter pour avancer... mais aussi les promenades estivales entre Préfailles et la pointe, la pêche aux balleresses dans les rochers, les jolies maisons qui bordent le sentier des douaniers, les surfeurs de la plage sainte marguerite, les pécheurs installés sur la digue ( magnifiques photos ici ) les gaufres à la chantilly du resto de la pointe...souvenirs de notre douce vie Pornicaise.


crédit photo http://autourdepornic.eklablog.com/la-pointe-st-gildas-4-a41769915



Sauf que voilà je n'ai pas de photos de la pointe. Ou plutôt, j'en ai plein, avec la bouille de mes enfants en premier plan, le sourire de mon chéri, les éclats de rire de ma sœur et de son homme, les pitreries des potes... Rien que je puisse partager ici. 
On n'était pas très photos paysages à l'époque. Quoi que, je me souviens d'un après midi où Eric, subjugué par la beauté des vagues, avait mitraillé le temps d'une marée montante un rocher. Résultat: Deux pellicules de photos ratées, une centaine de francs envolés au développement, et une évidence: mon (futur à l'époque) mari n'est pas photographe.
Qu'à cela ne tienne, je vais piller google image pour vous montrer ce site naturel, deuxième site touristique de Loire Atlantique. 

Premier constat les internautes sont sans doute trop subjugués par la beauté du lieu pour penser à prendre des photos, pas grand chose à se mettre sous la dent.
Si ce n'est ce blog, incroyablement doté de photos à couper le souffle, où on retrouve toute la magie, l'ambiance de la cote de Jade. Je vous invite à le parcourir: autour de Pornic. Gros gros coup de coeur! Chapeau au photographe, cette série de photo de surfeurs Préfaillais m'a instantanément transporté sur la pointe.

Et puis... d'images en images "googueliennes" je suis arrivée sur un autre site. l'histoire du lancastria


Comment ne pas parler de cette tragédie quand on évoque la pointe Saint Gildas?
Monsieur Yves Beaujuge a fait un travail magnifique, il a récolté des dizaines de témoignages répertoriés sur son site.

On a tous en tête l'histoire du Titanic ( 1500 morts) mais combien d'entre vous connaissent celle du Lancastria?

Juin 1940, la France est en passe de perdre la guerre. Le Lancastria, ancien navire de croisière, a été réquisitionné pour le transport des troupes et notamment pour évacuer pendant la débâcle les soldats britanniques au départ de Saint Nazaire. L'armée britannique avait pour objectif d’évacuer un maximum de militaires et civils. A Bord du Lancastria 7000, 8000 voire 9000 personnes selon les témoignages, énormément de femmes et d'enfants.
Très vite, au sortir de l'estuaire, le bateau est pilonné par l'aviation allemande. Le lancastria coule en moins de 30 minutes. 5700 morts officiellement, peut être 7000. Les récits des survivants et des témoins habitant Préfailles sont abominables. Des gens qui se battent pour monter sur les canots, L'aviation allemande qui continue le massacre, en mitraillant les rescapés et en tentant d'enflammer le mazout qui recouvre la mer avec des bombes incendiaires.
 Des corps sont arrivés, cet été là, partout sur la côte, la Pointe de Saint Gildas, la baie de Bourgneuf, Noirmoutier, l'île d'Yeu, jusqu'à Piriac.
C'est une des plus grandes catastrophes maritimes de l'histoire. 

 L'épave repose par 20 mètres de fond environ et est répertoriée sur les cartes marines 47°08 N, 2°20 W, au large de la Pointe saint Gildas. Elle est officiellement reconnue comme tombe de guerre.

Je viens de passer quelques heures à lire les récits des témoins sur le site. J'ai la nausée. 

"Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre."
Winston Churchill


 Cet article participe au rendez-vous mensuel « En France aussi » de  Voyage Féminin, La Terre sur son 31 et Le coin des voyageurs. Retrouvez sur leur blogs toutes les participations.
un grand merci à Christophe Houdart pour m'avoir autorisé à utiliser ses photos. En espérant qu'il nous rejoigne sur ce rendez vous très prochainement.